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LES MURS

L’origine du calcaire de Caen date de 165 millions d’années, il s’est déposé dans une mer peu profonde.

C’est à l’époque de Guillaume le Conquérant que la pierre de Caen a été exploitée à grande échelle, pour construire des bâtiments célèbres à Caen, (le Château Ducal, l’abbaye aux hommes et l’abbaye aux femmes,…) après la conquête de l’Angleterre (1066) la pierre a été exportée massivement vers l’Angleterre (bâtiments célèbres : la Tour de Londres, l’Abbaye de Westminster, la cathédrale de Canterbury,...) on la retrouve aussi aux Etats-Unis. Elle a été utilisée jusqu’au XXème siècle.

Dans la région de Falaise, on trouve des anciennes carrières à ciel ouvert, par exemple « Beaumais, Bazoches au-Houlmes (comblées aujourd’hui), Les Aucrais » des anciennes carrières souterraines « Aubigny, Quilly ».

 

C’est grâce à la proximité de ces carrières que les maisons du village ont été construites, et même les pierres étaient extraites sur l’emplacement même de la future maison. Il existe deux qualités de pierre, la pierre tendre (platins) peu épaisse que l’on retrouve dans la construction du mur, la pierre dure, plus grosse taillée qui est utilisée pour le chainage vertical, le chainage d’angle, pour les linteaux les appuis de baies les corniches ainsi que pour la construction de cheminées.

On peut constater l’absence de fondations, dans ces maisons rurales, la base des murs porteurs prenait appui directement sur le sol. Dés le départ les « platins » ébauchés du coté destiné à constituer le parement, étaient disposés par lits horizontaux en montant, avec joints croisés. On n’utilisait pas de mortier, mais uniquement de la terre fine et sèche dans laquelle chaque bloc, une fois posé, était noyé (montage à sec). Exceptionnellement la maçonnerie était faite avec un hourdis de sable et de chaux. Les chaînes d’angle le long des murs utilisaient de belles pierres taillées disposées en harpe et besace (pierre en épaisseur : boutisse) et (pierre en longueur : panesse). Un blocage de tout-venant (moellons grossiers, cailloux, terre) remplissait l’espace vide entre les parements intérieur et extérieur, le tout atteignant 45 à 60 centimètres d’épaisseur dans les maisons sans étage, davantage dans les bâtiments plus élevés.

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LES SOLS

Dans le Calvados le sol était en terre battue dans la cuisine ou dans la grange « Terril », bien souvent recouvert de grands dallages calcaires ou de carreaux de terre cuite à partir du XVIIIème siècle et surtout du XIXème siècle (Tomettes) avec le développement des briqueteries.

Le plafond (plancher)

Deux maitresses poutres partageaient la pièce en trois travées de solives (l’extrémité de ces solives se nommait : rouis). Entre les rouis on posait des « quenouillettes » tiges enveloppées d’un torchis de foin et de terre. Sur ce lambris de quenouillettes était répandue une couche d’argile malaxée puis tassée aux pieds. Dessous, entre les soliveaux, on appliquait un enduit de terre glaise tenu par des lattes de chêne et recouvert en dernier

lieu par une mince couche de chaux. Ce plancher était un excellent isolant du froid et du bruit et aussi un excellent coupe feu.

Note : cette description vient de l'observation de ma maison qui date de 1860

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