village2022-_maj-mai_2022011013.jpg
village2022-_maj-mai_2022010006.gif
village2022-_maj-mai_2022012002.gif
Première page
village2022-_maj-mai_2022012001.gif
Page suivante
Le Château TARIN

Sur la pointe méridionale des Monts d’Eraines, existait, dit-on, jadis, une demeure que l’on appelait le « Château TARIN ». On y remarque encore d’anciens fondements, et même des fragments de brique comme on n’en trouve point dans notre pays. On parle de souterrains qui couraient sous la montagne, et de faux monnayeurs qui s’y retiraient dans le moyen âge ; l’emplacement se nomme la « butte du Château ». Prés de là furent trouvées, au 18ème siècle, des poignées de sabre et des dépôts de charbon, (peut-être cet établissement se rattachait-il au campement romain qui dût exister là dans les temps reculés).

Monsieur  Frédéric Galeron [1]  (1794 – 1838), (né à l’Aigle, mort à Falaise),  avait signalé (vers 1832) sur le plateau du mont d’Eraines, le plus avancé vers le sud, et dépendant de la commune de « Damblainville », un point jonché de débris de tuiles à rebord, annonçant l’existence d’un édifice gallo-romain [2] ; il apprit même que des fondations de murailles se trouvaient dans le sol, et que là existait jadis un édifice que l’on appelait le « Château TARIN ».

Informé par un agriculteur, un jeune instituteur plein de zèle, M. Janvrain a fait pratiquer des fouilles sur cet emplacement. Ces fouilles pratiquées en 1847 et 1848, ont mis au jour un ensemble de murailles, un fragment d’autel en marbre (25 kg) de « Vieux » (canton d’Evrecy, sud ouest de Caen, à 32 km de Damblainville), des débris de corniches et de mordillons en calcaire de Caen, des médailles de Néron, d’Hadrien,…. , des fers de lance, des clous,…Les terres environnantes sont jonchées de fragments de briques et tuiles à rebords, d’enduits peints et une quantité considérable d’écailles d’huitres, beaucoup de morceaux de marbres.

La fontaine de Mesnil Soleil est présentée comme thermale et précieuse aux Romains, une construction découverte à « Eraines » a certainement été utilisée, comme barrage, afin d’alimenter en eau le complexe « gallo-romain » de Damblainville.

Des monnaies gauloises et romaines, qui font partie d’une collection privée, ont été récoltées sur le site du château Tarin, lors de nombreux ramassages de surface réalisés depuis les années 1970.

Les céramiques trouvées en prospection de surface sont essentiellement représentatifs d’une période allant du milieu du Ier siècle au milieu du IIIème siècle.

Note : Un site funéraire antique a été mis à jour, en 2010, sur le site de Falaise datant de l’IIème et IIIème siècle après JC (trois tombes d’une famille d’aristocrates).

 

Hypothèse de l’origine du château Tarin :

·         Etablissement rattaché à un campement Romain

·         Edifice Gallo-Romain « castellum arena , arène pour jeux romains»

·         Monument télégraphique pour correspondre aux moyens de signaux (on voit au sud le plateau de Montabard [3] « département de l’Orne »,  la plaine, les coteaux du pays d’Auge)

·        Conciliabulum (mot latin désignant dans la Gaule romaine, un centre civique destiné aux populations rurales éloignées d’une ville et comprenant temple, théâtre, thermes groupés autour d’un forum) avec un « Fanum » qui accueille la population de grande fête religieuse présence d’un théâtre de grande dimension 7 à 8000 places

·         Agglomérations secondaires du territoire des « Viducasses » habitants de « Vieux »

·        Villa, ensemble économique rural, basé sur des activités agricoles et artisanales 



[1] Statistique de l’arrondissement de Falaise ( F. Galeron, A de Brebisson, J. Desnoyers, etc…)

[2] Epoque Gallo-romaine -52 Av JC Conquête de la Gaulle par Jules César à 476 chute de l’empire romain d’Occident

[3] Damblainville - Montabard 12 kilomètres